lundi 28 mai 2007

Pythagora Switch !

Bonjour à tous, ô visiteurs (venus d'ailleurs) !

Cette fois, nous allons un peu parler, si vous le voulez bien, de la télévision japonaise.
En Occident, il est de bon ton, paraît-il, de se moquer de la télévision japonaise. A raison semble-t-il, parce que d'après ce que j'ai entendu dire elle est assez médiocre et comporte un lot incroyable d'émissions débiles à côtés desquelles La méthode Cauet ressemble à Ce soir ou jamais.
On a de plus en plus l'occasion de voir, en France, ces fameuses émissions japonaises à la con. En particulier, sur une certaine chaîne du câble (que je ne citerai pas pour ne pas faire de pub à M6 à l'envers), on peut regarder régulièrement de larges extraits de ces émissions ironiquement commentées par d'anciens compères de Mickaël Youn (et j'ai honte de l'avouer, mais ils sont parfois assez drôles). Certes, Takeshi's Castle et consorts, c'est pas très glorieux, mais je trouve que ces émissions ont quand même le mérite d'assumer totalement leur débilité (contrairement à la Star Ac', par exemple, qui est souvent aussi ridicule mais se prend terriblement au sérieux). Bref, les Japonais ne sont pas complètement dénués de second degré.



Mais y a-t-il des émissions de qualité au Japon ? Ça, j'en sais encore rien, mais en traînant sur Youtube l'autre jour je suis tombé sur des extraits de Pythagora Switch.
Kézaco ? En fait, c'est une émission pour les tout-petits (mais qui dépasse quand même largement mon niveau de japonais). Une émission éducative (disons d'éveil, parce que les gosses qui regardent ça doivent avoir trois ans). Un peu l'équivalent, de notre Dora l'exploratrice, en fait. Je ne sais pas grand chose du contenu même de l'émission, sinon qu'elle est présentée par deux zigotos qui aiment bien faire de la gymnastique (vous comprendrez tout à l'heure). J'imagine qu'elle a une vocation un peu scientifique, avec un titre pareil.
Mais ce qui a fait la renommée de l'émission à l'étranger et sur Youtube, ce sont ses petites transitions-jingles. Parce que nous, dans nos émissions pour enfants, on a un générique de début, un générique de fin, et des petits jingles pour chaque retour de pub ("Club Dorothéééée", ce genre de choses). Hé ben au Japon aussi, mais dans Pythagora Switch ils changent à chaque fois. Et à chaque fois, c'est un merveilleux chef-d'oeuvre.
Vous vous souvenez peut-être d'un jeu qui s'appelait The Incredible Machine et qui a pu vous arracher quelques cheveux par le passé. Il fallait amener une bille d'un point A à un point B de la manière la plus compliquée possible. Pythagora Switch fait la même chose, mais avec des vraies machines, construites en dur et tout. Chaque générique et transition devient une pure merveille de poésie et de casse-tête. On frémit en pensant au temps qu'ont passé les concepteurs de ces trucs-là, et l'ingénieur qui sommeille (souvent profondément) en moi ne peut s'empêcher de s'interroger sur les calculs de dynamique du solide qu'il peut y avoir derrière.
Bref, trèves de bavardages, une compile des plus beaux jingles de Pythagora Switch se trouve ici.

Pour le contenu de l'émission, j'en sais un peu moins je vous l'ai déjà dit. Mais je ne peux pas m'empêcher de vous mettre un lien vers The Algorithm March. Le nom fait peur, d'accord, mais c'est juste un jeu de mot crétin avec Rythm. Ça commence avec un monsieur tout seul qui fait une danse ridicule. Puis il recommence mais avec plein d'autres gens, et soudain ça prend un sens et ça ressemble à quelque chose.


Vous je sais pas, mais moi j'aurai bien aimé voir des émissions comme ça, étant petit... Plutôt que Dora l'exploratrice, en tout cas...

6 commentaires:

Harl a dit…

Y'a des jours où je me dis que t'as vraiment rien à faire de tes journées... Me trompè-je ?

Maxou a dit…

Coucou,

Je suis assez fan (surprenant, non ?). Bon par contre le jingle (enfin la musique) c'est pas non plus le top du méga au point, mais ça a son charme.

Pour les trucs artisanaux bien chez nous, il y a les maquettes de C'est pas sorcier, faut pas les oublier, celles-là, quand même !

Harl a dit…

Bah je sais pas comment c'est "Pythagora Switch", mais je suis en train de me rendre compte du fait que "Ghost In The Shell Stand Alone Complex" c'est super bien, mais super la loose pour progresser en japonais...

Exemple : va comprendre "syndrome d'indépendance" en japonais...

El Desdichado a dit…

Harl, quand je suis comme toi en congé, je n'ai effectivement rien à faire de mes journées, comme toi également. Donc j'essaie d'occuper et d'amuser mes petits camarades...

Maxou je savais que tu aimerais, je ne sais pas pourquoi... Et au temps pour moi, les maquettes de C'est pas sorcier sont effectivement un truc dont la télévision française peut être fière, oui môssieur (un peu de patriotisme ne fait pas de mal ;-))

Lhassa a dit…

Je connaissais ces mécanisme, mais pas le contexte. C'est génial, je suis trop fan.
Ceux où chaque truc sert plusieurs fois, faux vraiment en tenir une couche pour créer des trucs pareil...

J'aurai bien voulu faire un post comme toi sur la télé, mais je l'ai pas, donc...

Il était long, mais bien, donc t'es pardonné.

Et si vous vous ennuyez, faite vous même des parcours, je suis sur que c'est faisable (sauf le dernier ou le verre a la fin... bref). On verra ainsi vos talents d'ingénieux ingénieurs :D

Maxou a dit…

Coucou,

Lhassa j'adore les gens qui parlent des ingénieux ingénieurs, ça me fait penser à Boris Vian.

http://www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Vian.PasCrever.html

Et à Centrale Paris, aussi, mais je préfère Boris Vian, en fait.