samedi 30 juin 2007

Des promesses

Bon j'ai plein de retard.
Harl me tançait pour que je parle du Rocky Horror Picture Show à sa place, parce qu'il tient à ne pas faillir à sa belle réputation de mec inutile et de feignasse. C'est bien légitime. Mais j'ai réussi à être plus glandu que lui, et il a fini par faire une chronique du Rocky Horror sur son blog (qui est dans les liens sur la gauche, là, si si cherchez bien). Ceci dit, je compte bien me fendre d'un post sur le même sujet d'ici peu, mais là figurez-vous que j'ai du travail à faire. Plein. Et que je n'ai même plus le temps de mettre à jour mon blog pendant les heures de boulot. La déprime totale...

Ben alors ce week-end, j'aurai le temps me direz-vous. Oui, sauf qu'en fait le week-end va être assez chargé parce que je vais voir les Eurockéennes à Belfort. Mais ça aussi fera l'objet d'une future chronique...

Mais qu'est-ce qu'il fait comme boulot qui lui prend autant de temps, cette espèce d'immonde larve de Jérémy ? me direz-vous (et permettez-moi de vous dire que vous n'êtes pas très gentils de me traiter de larve, vraiment). C'est un peu long à expliquer comme ça, alors je pense y dédier un post complet un jour, histoire de bien tous vous faire chier (mais ne vous inquiétez pas trop, je mettrai de jolies images pour appuyer mon propos, je peux même vous mettre un PowerPoint en ligne, tiens).

Et puis, au milieu de tout ça, je vous parlerai un peu du Japon parce que c'est quand même le but avoué du blog. Pour les Eurockéennes c'est facile, il y a le Tokyo Ska Paradise Orchestra qui passe, ça promet d'être rigolo...

Voilà, au moins trois promesses de post, qui vous aideront à patienter un peu j'espère...

jeudi 21 juin 2007

Une expression utile...

Juste pour ceux que ça intéresse, on ne sait jamais.
Joyeux anniversaire, en japonais, ça se dit Tanjôbi omedetô. Si vous pouvez afficher les caractères japonais sur votre navigateur, ça s'écrit comme ça :

誕生日おめでとう

Non, je disais juste ça comme ça...

mardi 19 juin 2007

Second tour...


Donc à la demande générale de Maxou (oui j’aime bien faire deux fois les mêmes blagues), mon bref avis sur le second tour.

Déjà, ça m’apprendra à écrire des posts « anticipatifs » qui se périment en moins d’un week-end. La politique, c’est vraiment l’art de l’éphémère. En même temps, hein, vous remarquerez que j’ai été prudent. J’ai jamais dit : « mon Dieu, l’assemblée sera toute bleue ». J’ai dit « SI elle est toute bleue ce ne sera pas la joie ».

Cette mise au point étant faite, que conclure des résultats du second tour ? Hé bien, que plein de gens vont sur mon blog apparemment, et votent comme je leur dis de voter. On se sent puissant des fois…

A part ça, on comprendra que je me réjouis globalement de ce qui s’est passé. Je n’ai pas pu regarder la télévision hier soir, pour la simple raison que je ne l’ai pas, et je n’ai donc pas pu entendre toutes les brillantes analyses des journaleux et politicards. En revanche, je lis autant que possible les journaux du matin (et pas que les gratuits), ça permet d’être un peu au courant.

Si j’ai bien compris, cet étonnant résultat peut s’expliquer par le fait que les abstentionnistes du premier tour et les abstentionnistes du deuxième tour ne sont pas les mêmes. Au premier tour, les électeurs socialistes, se disant que c’était perdu d’avance, se sont peu mobilisés. Au second tour, les électeurs de l’UMP étaient certains de leur victoire et se sont assez peu déplacés, tandis que les socialistes ont flippé (parce qu’ils ont lu mon blog) et se ont voté en masse. La prochaine fois, ce serait bien que tous les Français votent en même temps, pour voir ce que ça donne. Et puis, je ne comprends pas ceux qui se disent que leur voix compte à peine quand il s’agit d’un vote local, dans des circonscriptions à nombre d’électeurs limité. Voir pour cela les gens élus (ou vaincus) à quelques centaines de voix près, n’est-ce pas M. Juppé…

Donc, une élection qui rend tous les partis contents. C’est fort, ça, quand même. Juste un petit regret : le peu de sièges du MoDem. Autant je ne suis absolument pas convaincu par la démarche de Bayrou candidat à la présidence (avec le fameux « je prends les meilleurs à droite et les meilleurs à gauche »), autant je trouve que cette démarche prend tout son sens à l’Assemblée. C’est toujours utile dans un processus démocratique d’avoir un centre qui fait pencher la balance tantôt à droite, tantôt à gauche. C’est ce qui aurait pu faire toute la force du MoDem. Mais ma foi, Bayrou semble se réjouir de ses trois quatre sièges, tant mieux pour lui.

Dans le courrier des lecteurs de Métro (ben oui, je lis les gratuits aussi), un lecteur se réjouit de la défaite de Marine Le Pen dans le Nord, privant ainsi le FN de tout siège. Désolé, mais je ne me réjouis pas avec lui, pour les raisons de représentativité dont j’ai parlé plus bas. Je me répète, mais il me semble aberrant que le FN n’ait aucun siège et que le PCF en ait presque une vingtaine. Enfin bon…

Reste à voir ce que la gauche va faire de cette semi-victoire, qui lui permet de se refaire un peu quand on la disait moribonde. Il ne suffit pas d’être à l’Assemblée, il faut aussi être combatifs, et l’être à propos. Je n’ai malheureusement rien de plus intelligent à dire que : on verra bien…

Voilà, je vous rassure, j’éviterai de trop parler politique sur ce blog. Même si, comme le dit Maxou et je suis bien d’accord, le plus rigolo avec la politique c’est d’en parler. Mais comme je me refuse à faire un post qui n’ait pas un rapport, fût-il lointain et capillotracté, avec le Japon, je vais conclure sur quelques mots de Rémi L. Pour info et pour ceux qui ne le connaissent pas, Rémi L. est un mien de mes amis qui est censé bien connaître le Japon pour y avoir vécu la majeure partie de sa vie. Alors que je l’interrogeai sur la sensibilité politique des Japonais, il m’a répondu : « Ils n’en ont aucune. Les Japonais, ils ont élu Jūn'ichirō Koizumi uniquement parce qu’il avait une coiffure cool ». Jugez plutôt.

vendredi 15 juin 2007

Economie de la vague bleue

Moi, j’aime pas l’économie.

Ça fait un peu schtroumpf grognon, dit comme ça, mais c’est vrai. Enfin, c’était.

Parce que l’économie pour moi, jusque là, c’était un truc immonde et incompréhensible, uniquement susceptible d’intéresser les sacro-saints actionnaires qui écoutent tous les matins Jean-Pierre Gaillard sur France Info et Jean-Marc Sylvestre sur France Inter. Bref un truc de cyniques qui ne s’intéressent qu’aux performances des entreprises en se foutant éperdument de l’aspect humain des choses.

Cela dit, moi aussi des fois j’aimerais bien savoir de quoi ils parlent, ces gens-là. C’est quoi le CAC40, la Bourse, pourquoi y a du chômage, tout ça. Pour la culture, quoi. Malheureusement, Jean-Pierre Gaillard continue d’asséner les mêmes chiffres depuis 15 ans, sans jamais me les expliquer. Et Jean-Marc Sylvestre continue de me faire croire que l’économie est un truc de gros cyniques pour qui l’ultralibéralisme est une évidence qui ne devrait jamais être remise en question.

Et puis, un jour (genre avant-hier) je découvre qu’il existe une émission, sur une radio assez confidentielle, qui s’appelle Des sous et des hommes. Toutes les semaines, un économiste est interviewé par une sympathique jeune dame, qui dans la vie est prof de grec et latin, et qui donc s’y connaît à peu près autant que moi en économie. Pendant une demi-heure, elle interroge sans relâche, joue les candides (« j’ai pas très bien compris » est une réplique qui revient très souvent), trouve les bonnes questions. Et surtout, les gens qu’elle invite ne sont bizarrement pas les mêmes que les invités de Jean-Marc Sylvestre. Y en a même qui disent du mal de la mondialisation, vous vous rendez compte !

Bref, de l’économie pédagogique et alternative. Chaque émission dure moins d’une demi-heure et s’écoute relativement bien. En plus, et ça c’est chouette, l’intégrale des six saisons est entièrement téléchargeable ici, et c’est gratuit. En plus, la musique du générique est sympa.

En fait c’est pas mal l’économie. Tant qu’on en fait pas son métier, hein…

La politique, par contre, c’est moins drôle. Les législatives me laissent un peu perplexe.

Tous les journalistes semblent s’émerveiller du tsunami bleu qui va demain déferler sur l’Assemblée, de la victoire écrasante de l’UMP, on n’avait jamais vu une telle majorité, bla bla bla… Et on en trouve très peu qui s’inquiètent, ne serait-ce que légèrement.

Entendons-nous bien : je trouve parfaitement normal et légitime que Nicolas Sarkozy obtienne une majorité à l’Assemblée Nationale. Après tout, la cohabitation, c’est pas toujours le pied. Mais là, il y a un problème quand même. Dans tout le pays, l’UMP obtient, quoi ? 40 pour cent des voix à tout casser ? Et aurait 80 pour cent des sièges de l’Assemblée ?

Je crois que même un sarkozyste convaincu devrait s’inquiéter de cet état des choses. Il y a quand même un grave problème quand le Parlement élu ne correspond pas du tout aux opinions de la population, car alors il ne représente plus rien du tout. 80% des sièges pour un seul parti qui obtient 40% des voix, 50 si on veut vraiment être gentil en comptant les divers droite. Une opposition quasi inexistante qui va avoir 20% de sièges quand elle représente plus de 40% de la population elle aussi (en comptant PS, extrême gauche, communistes, verts, radicaux…). Un centre qui ne survit pas au suffrage majoritaire à deux tours, et qui ne sera pas du tout représenté à l’Assemblée, alors qu’il représente plus de 10% des votants et devrait être là pour faire pencher la balance entre droite et gauche. Le FN pourrait être complètement absent en cas de défaite de Marine Le Pen, et donc l’extrême droite pourrait n’avoir aucun représentant. A contrario, le PC agonisant devrait obtenir sa petite dizaine de sièges… Y a pas un problème là ?

On va donc se retrouver avec une assemblée de yes-men qui vont accélérer la mise en place des réformes de Sarkozy, et cela sans qu’il n’y ait aucun débat, aucune contestation. Alors que l’Assemblée, par tradition, c’est un lieu de débat et de tatanage de gueule ! Ici, la seule contestation possible aux réformes de Sarkozy sera celle de la rue ! Et encore, pensez-vous que le CPE aurait été retiré s’il n’y avait pas eu des députés de l’opposition pour faire leur boulot, en plus des étudiants grévistes ?

On aura cette fois aucune manœuvre possible. Une contestation qui n’a pas d’élu n’est pas légitime. Or, elle devrait l’être, légitime, puisque les gens qui ne votent pas pour l’UMP représentent quand même une part non négligeable des Français… Mais non. Pas d’élus, donc on se tait.

Résultat : il risque d’y avoir beaucoup de bordel en France d’ici peu. Je suivrai ça de loin, hein, je vous laisse dans la mouise…

Pardon pour le post un peu long et pas très olé-olé, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de mise à jour vu qu’il ne se passe rien d’intéressant dans ma vie, et il fallait bien que j’inaugure le mois de juin quand même. La prochaine chronique devrait être plus fun, je compte faire un compte-rendu de ma vision du Rocky Horror Picture Show au Studio Galande…