jeudi 12 juillet 2007

Prem's !


Juste un petit mot pour dire que j’suis prem’s, ça y est j’l’ai vu.

Je n’ai jamais caché que j’étais un assez gros fan de Harry Potter. Des bouquins, tout du moins, qui sont aux années 2000 ce qu’étaient Indiana Jones et Star Wars aux années 80 (oui j’assume complètement cet avis). Pour ce qui est des films, je dois dire qu’aucun ne m’a fait retrouver le frisson de bonheur que m’avait procuré la lecture des livres. Toutefois, ils sont loin d’être des navets et constituent quand même une brillante illustration à un univers foisonnant, ce qui n’est déjà pas rien. Ce sont des bonus pour fans, d’accord, mais quand même de chouettes bonus. Et des fois, j’aime bien faire des trucs de pur fan, genre aller voir le film le jour de sa sortie (ça tombait bien en plus, ça correspondait avec l’heure à laquelle je quitte le boulot), dans un cinéma bondé à mort, avec une file d’attente longue comme ça 40 min avant la séance… Et l’impression bizarre d’être le seul Français dans la salle (bon j’exagère, y en avait peut-être trois quatre autres).

L’opus 5 ? J’en parle juste rapidement, je ne veux pas faire une critique ultra détaillée mais juste donner un avis à chaud. Il n’est donc ni pire ni meilleur que les autres films. C’est quand même une bonne idée de changer de réalisateur à chaque fois, ça évite de tomber dans une routine. Et là, David Yates remporte son pari, très honorablement.

Les défauts du film sont ceux du bouquin en fait. C’est-à-dire qu’avant la fin, il ne se passe pas grand-chose. Ou plutôt il se passe plein de choses, mais pas vraiment en terme d’enjeux dramatiques. Autre chose : le procédé narratif qui marche étonnamment bien dans le livre (à savoir que tout est raconté du point de vue de Harry) devient un défaut sitôt que ça passe à l’écran. Harry est de tous les plans, et du coup on a l’impression que l’histoire se déroule de manière un peu trop linéaire. Résultat : jusqu’à la grosse baston finale, le film manque quand même singulièrement de punch…

Par contre, il y a un grand nombre de petites réussites. Un tas de petites scènes, parfois fugaces, dans lesquelles la magie Harry Potter est bel et bien présente. A peu près toutes les scènes avec Dolores Ombridge (et y en a un paquet) par exemple, les entraînements de l’armée de Dumbledore, Fred et George… Les quelques modifications apportées au livre sont en général très bien vues, une fois n’est pas coutume ! Ah et puis dernier détail, qui m’a donné envie d’applaudir des deux mains… Luna Lovegood est géniale ! Celle qui était peut-être mon personnage favori du roman (en tout cas, sa dernière scène avec Harry était mon passage préféré) est encore mieux dans le film. Un personnage bien barré et étrangement émouvant… j’adhère.

Par contre la baston finale est un peu trop vite expédiée et un peu trop « Dragon Ball Z » à mon goût, mais bon…

On peut aussi noter une musique plutôt réussie (mais John Williams reste inégalé…) et une très très belle photographie (tiens, un Polonais ?)… Donc allez le voir cet opus 5, si vous n’êtes pas allergique aux précédents vous devriez y prendre un certain plaisir. Et je vous laisse admirer l’affiche japonaise, qui confirme que si les katakana sont déjà difficile à lire à la base, les katakana stylisés c’est encore pire.

Sinon une petite anecdote qui n’a rien à voir. Ce matin je me rends au travail comme d’habitude. Je m’engouffre dans la station de métro Gambetta comme d’habitude. Le même SDF que d’habitude est là, sur les marches. Et juste à côté, le vendeur du journal le Parisien, avec sa veste rouge pour qu’on le voie bien. Comme d’habitude. Sauf que cette fois, la une du Parisien était « Denise, la SDF aux 40 000 euros ». Je ne sais pas pourquoi, je me suis senti un peu gêné.

vendredi 6 juillet 2007

Kotae wa hitotsu !





Des fois le soir, avant de me coucher je regarde des anime. C’est bien, ça me permet d’entraîner un peu mes oreilles, parce qu’en septembre je vais vivre dans un endroit où les gens n’arrêtent pas de parler comme dans les mangas, ils sont complètement fous.

Et puis, dans les animes ça parle vite, mais c’est un japonais à peu près clair et articulé quand même. Contrairement à leurs émissions de télévisions, leurs films etc. où on entend du vrai japonais oral, et où je n’arrive pas à piger un mot même quand je suis censé comprendre. C’est flippant…

Donc les anime, c’est bien comme exercice pour l’oreille. Celui que je regarde en ce moment, c’est Détective Académie Q, ou Tantei Gakuen Q (探偵学園Q) si je veux me la péter (et y a pas de raison pour que je me la pète pas, c’est mon blog ici nom de Dieu). Oh, ça n’a rien d’exceptionnel, c’est juste une sorte de Détective Conan avec une bande de gamins qui résolvent des énigmes, des affaires de meurtres etc. Rien de très original, mais plutôt bien fichu. En plus, j’engrange plein de vocabulaire super utile. Futurs double diplômants, notez bien :

- Keisatsu 警察  la police

- Korosu 殺す  tuer (bon si vous ne connaissez pas ces deux là après des années d’anime, je ne peux rien pour vous…)

- Satsujin 殺人 le meurtre

- Jisatsu 自殺 le suicide

- Jiken 事件 l’affaire, le cas

- Hannin 犯人 le coupable

- Kotae wa hitotsu ! 答えは一つ! Il n’y a qu’une solution !

Enfin bref. Mon propos ici n’est pas de conseiller cet anime. Il est très enfantin et on peut très bien vivre sans l’avoir vu (même si, je le répète, il est loin d’être désagréable). Ce que je voulais dire, c’est qu’à force de le regarder je vois des énigmes partout. Il y en a une qui s’est récemment présentée à moi, et j’avoue que là, la solution m’échappe. En désespoir de cause, je m’en remets à votre sagacité à tous.

Voilà : je vis actuellement dans une petite chambre du XXème arrondissement de Paris. C’est une chambre chez propriétaire donc je n’ai pas l’appartement pour moi tout seul. J’ai ma chambre à moi, et je partage la cuisine, la salle de bains et les WC avec la proprio. Je n’ai pas accès au salon ni à sa chambre à elle (encore heureux). Ma proprio est une petite mamie (60 ans, je dirais) qui est assez bizarre, elle a l’air d’avoir peur de tout. En tout cas, nous nous évitons soigneusement en nous efforçant de ne pas manger aux mêmes heures et en fermant bien nos portes. Je ne la vois jamais.

Pourtant je sens bien qu’elle est là. Sa présence se manifeste d’une façon des plus étranges : dans les toilettes. Je mets une photo des toilettes ici, je sens que ça va plaire à Mathieu.

Bref, quand je rentre le soir, pour faire mon petit pissou, je trouve systématiquement la lunette des toilettes relevée. Au début, je pensais que c’était moi qui avais oublié de la rabattre, et je m’en voulais à mort, c’était quand même exceptionnellement impoli vis-à-vis de ma proprio. Et puis ça devenait un peu systématique quand même, alors j’ai eu des doutes. J’ai fait diverses expériences et il n’y a plus de doute : c’est bien elle qui laisse à chaque fois la lunette des toilettes relevée.

J’ai retourné le problème dans tous les sens, et je ne vois pas ce qui fait qu’une dame d’âge plus que mûr puisse avoir besoin de relever la lunette des WC à chaque fois qu’elle y va ou presque. C’est quand même un truc typiquement masculin, ça ! Je peux vous prouver la masculinité du concept par deux références hautement culturelles. D’un côté The Big Lewoski, où The Dude sort cette réplique mémorable : « Quoi ma femme ? Est-ce que j’ai l’air d’être marié ? Est-ce que cet appart’ ressemble à un appart’ d’homme marié ? La lunette des chiottes est relevée, mec ! ». De l’autre How I Met Your Mother, quand Barney fait visiter son appartement spécialement conçu pour faire fuir les femmes : la lunette des toilettes se relève automatiquement.

Donc voilà. Je ne comprends pas. Il doit pourtant bien y avoir une explication… Kotae wa hitotsu !