mercredi 24 décembre 2008

Kurisumasu





Et voilà, c'est Noël.
Cet évènement vaut bien une petite mise à jour, quand même. Parce que récemment je relisais mes précédents articles de blog (c'est certes une démarche un peu narcissique, mais j'assume, je le suis) et, esprit de Noël aidant, je trouvais que quand même, j'étais méchant et je disais du mal des Japonais.
Mais aujourd'hui c'est spécial, aujourd'hui tout le monde s'aime et tout le monde est formidable, alors attention, je vais essayer de dire du BIEN du Japon. Accrochez-vous.

Il y a une chose qu'il faut quand même reconnaître au Japon. C'est un pays PRATIQUE. Mais vraiment très très pratique. Tout le monde vous parlera des trains qui arrivent à l'heure (une minute est considéré comme un retard), des supérettes ouvertes 24/24 dans lesquelles vous pouvez acheter des choses aussi essentielles qu'un Coca-Cola ou un Nikuman, même à 3h du matin et au même prix que n'importe où ailleurs.
Bon d'accord, ça c'est les trucs connus, mais ce n'est pas tout. Tiens par exemple, l'autre jour je voulais m'acheter du café. Le problème, c'est que les Japonais ont tendance à préférer le café instantané, justement parce c'est plus PRATIQUE, tu vois. Moi je m'en fiche d'avoir un café pratique, j'en veux un bon, alors je tente une nouvelle marque de café filtre, comme ça pour voir.

Alors déjà surprise, ça ne se présente pas du tout sous la forme d'une poudre mais sous la forme de sachet, comme ça :


Oui, vous aurez remarqué que c'est "Mon Café" en français, parce que le français est un signe de bon goût et de distinction.
Et là on enchaîne sur un truc génial. Pour ouvrir le sachet sans aller chercher ces ciseaux et sans avoir les muscles de Sylvester Stallone, les Japonais ont eu une idée lumineuse : ils ont fait une encoche !


Ça n'a l'air de rien, mais des encoches comme ça, il y en a sur tous les sachets, que ce soit la poudre pour les ramen, les sucrettes, les recharges de shampooing... Hé ben ça change la vie. Ouvrons donc notre sachet de café sans le moindre effort et explorons l'intérieur :



Ah ouais, chelou, c'est quoi ce truc ?
Grâce aux explications aussi claires que précises sur le paquet (bon d'accord, c'était tout dessiné, parce que moi le japonais j'y comprends rien), on arrive en deux seconde à fabriquer un petit pont au-dessus de la tasse.



Et hop, y a plus qu'à verser l'eau chaude. Fantastique, non ?
Bon, le café avait un goût de jus de chaussette, mais c'est accessoire. Zut, j'avais dit que je ne disais rien de mal aujourd'hui.

Oh puis, si, disons un peu de mal. J'y reviendrai probablement dans un post ultérieur (celui qui racontera notre soirée de Noël, sûrement), mais les Japonais n'ont vraiment rien, mais rien compris à l'esprit de Noël. Pourtant je ne croiyais pas être un ardent défenseur de Noël, et je me fiche totalement de la signification religieuse de la fête, mais il m'a fallu attendre d'être au Japon pour me rendre compte que Noël me tenait un peu un coeur quand même. Par exemple, ça me pose problème quand on confond Noël avec la Saint-Valentin. Et aussi quand on me colle une présentation de recherche un 25 décembre (m'avaient déjà fait le coup l'an dernier, ces cons). Ou encore quand je vois dans la rue des affiches qui osent suggérer d'aller passer Noël au KFC.



Avant de rejoindre les autres pour le repas de ce soir qui s'annoncent des plus délicieux, je ne peux m'empêcher de finir sur une petite note de franponais. Noël est une bonne occasion de s'en donner à coeur joie, en particuler pour les pâtisseries (une pâtisserie qui n'a pas un nom français, c'est pas une pâtisserie, semble-t-il). Tiens par exemple, ce gâteau de Noël, là, au Resto U :



Bon, ça on commence à être habitué. Ce qui me fait plus bizarre, c'est quand je reçois un colis de France (merci papa maman), avec des produits bien français... mais qui font du franponais quand même. Par exemple, les délicieuses papillotes Révillon, que j'adore, sont comme vous le savez accompagnées d'un petit feuillet comportant quelques citations d'hommes célèbres. Et là aujourd'hui, paf, deux fois de suite on me fait le coup du franponais :


Ça m'a fait mal, quand même.

Bon, sur ce, vive Noël, et à la prochaine.
Ah tiens tant que j'y pense, je remercie mille fois Maxou pour m'avoir fait découvrir la version kikoolol de ce site.