J’avais commencé à écrire un post qui aurait dû être publié peu avant mon départ, un beau message d’adieu, plein de nostalgie et de violons, mais les jours qui ont précédé le décollage ont décidément été bien trop intenses et je n’ai jamais eu le temps de le finir. On commencera donc directement avec le Japon, je suis sûr que personne ne m’en voudra.
J’essaierai de faire assez bref par contre. Vous comprendrez que je sois assez fatigué. Décollage à 11h45 (heure de Paris), arrivée à Narita à 0h05 (toujours heure de Paris). L’heure où je me couche, quoi. Sauf que là, à Tokyo, il était 7h du matin, donc une nouvelle journée commence, et pour le repos on repassera.
Déjà, à la sortie de l’avion, on se prend le dépaysement en pleine tête. Non pas à cause de l’aéroport, qui ressemble à un peu tous les aéroports, mais à cause de la chaleur et de l’humidité. J’ai éprouvé exactement la même sensation qu’il y a trois ans, en descendant de l’avion pour Bamako, c’est dire. J’avais donc à peine fait trois pas (chargé comme un baudet en plus, puisque équipé pour un an) et j’avais déjà commencé à suer à grosses gouttes, mais apparemment c’était la même chose pour tous les passagers.
Enfin, j’ai pu tester mon japonais, d’abord en achetant mon ticket de « limousine bus » (qui me transportera au terminal de Yokohama) en usant de mon plus beau keigo (le langage honorifique), puis en achetant une carte de téléphone, puis enfin (le plus laborieux) en téléphonant à mon « tuteur étudiant » pour le prévenir que j’étais arrivé et qu'il fallait qu’il vienne me chercher au terminal de Yokohama.
L’étape suivante c’était le bus limousine. Il faut environ 1h30 pour aller de Narita Airport à Yokohama, et la tentation était grande de s’endormir, mais c’était mon premier contact « visuel » avec le Japon, alors il fallait rester éveillé quand même. Bon, le chemin de Narita à Yokohama est très moche, c’est de la grosse zone industrielle pas glamour pour deux sous, mais il y a plein d’écritures bizarres alors on est sous le charme. Et puis au niveau taille c’est quand même assez démesuré. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer la fluidité incroyable du trafic alors qu’on était en semaine entre 8h et 9h30. J’avais fait Porte de Vincennes – Charles de Gaulle en voiture la veille, exactement aux mêmes heures, hé ben c’était pas pareil.
Bon, les photos prises depuis un bus, c'est moche...
Au terminal, un élève de Keio, Ryûtarô Yamazaki était là pour me chercher. Il est du même labo que moi, mais dans l’année en dessous. Je suis donc son sempaï, et il me doit respect et obéissance. Alors que moi j’ai le droit de lui parler en langage neutre, ce dont je ne me suis pas privé (enfin, pas trop au début).
Non bon là, je me la pète un peu, en fait nous avons surtout discuté en anglais, bien évidemment, et heureusement il se débrouille très bien (ils n’envoient pas n’importe qui nous chercher, quand même). Il m’a emmené du terminal à la résidence via le réseau ferré japonais, qui fera l’objet d’un post ultérieur sans doute (je manque de photos là). De même que je détaillerai mes conditions d’hébergement un peu plus tard.
Voilà quand même la résidence...
Ensuite, il m’a fait un peu visiter le campus de Yagami, ce qui m’a permis de voir à quoi ressemblera mon futur labo (réponse : un monstrueux bordel). Mais le mieux c’était mon premier repas 100% japonais, à la cafèt’ du campus. Je serai incapable de vous dire ce que j’ai mangé : une soupe miso (bon, classique), avec du riz, des sortes de nuggets de poulet, du soja (probablement). En tout cas c’était très bon, et je pense que la bouffe d’ici va me plaire. En plus c’est plutôt économique : les environs du campus pullulent de boutiques de bentô (boîte-repas) qui ont l’air assez bourratifs et valent dans les 500 yens, soit environ 3 euros…
Après mon repas, j’ai quitté mon tuteur et je suis allé faire un petit tour dans le quartier autour de la résidence, qui est très sympa. Il faut juste faire attention à éviter la pluie, fréquente et violente en cette saison. Je me suis même risqué à faire quelques courses, et c’est assez déroutant. En fait je n’ai aucune idée de ce que j’ai acheté…
La pluie...
Si vous êtes attentifs, vous remarquerez les fils électriques qui à chaque fois pendouillent de partout.
Bon, voilà déjà quelques photos pour illustrer le tout. Oh, ça me fait penser qu’un jour il faudra que je vous parle des chantiers au Japon. Il y a des travaux à tous les coins de rues ici, et c’est assez mythique. J’attends de prendre des photos assez représentatives et surtout de les prendre de façon discrète…
Et là, il est 18h15, la nuit tombe tôt mais il n'est pas si tard, alors je vais quand même faire un petit tour à Shibuya Station, histoire de vraiment voir Tokyo...
3 commentaires:
Coucou,
Et bon début de séjour ! Je ferai un commentaire plus intéressant quand j'aurai le temps et des idées. Sans doute un truc sur le foutoir dans les rues :-) Oh et ils ont des rues piétonnes on dirait, ils sont bien, ces gens.
bonjour jeje,
nous sommes heureux d' avoir tes premiéres impressions aussi vite; une fois de plus ta curiosité a été plus forte que ta fatigue...Nous constatons que tes Pulls ne te sont pas trés utiles pour l' instant..
nous avions bien remarqué les fils électriques qui pendouillent...Surprenant dans le pays du hight-tech...
Nous avons hâte de partager à travers ton blog tes sensations et tes émotions...
Ca manque un peu de commentaires, aussi vais-je également tenter de trouver des remarques à faire sur tes aventures dans ces contrées étranges... Mais une autre fois, parce que là, à part souligner que le mauvais temps semble lui-aussi parti en double-diplôme, je vois pas trop ;).
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