dimanche 30 septembre 2007

En vrac

Comme ça fait longtemps que je n’ai pas fait de mise à jour, et qu’il y a quand même pas mal de choses à raconter, ce message sera un peu déconstruit, je vais tenter une série de brèves sur un peu tout ce qui est arrivé durant les deux semaines qui nous séparent de la dernière mise à jour… Le problème est en fait que je manque un peu de photos, c’est ça qui m’a un peu retenu, mais à un moment il faut bien se lancer et écrire, quoi. C’est parti, donc !


Hi Tech

On commence par quelques unes des mes nouvelles acquisitions, puisqu’il paraît qu’on est dans le pays de la haute technologie. Premièrement donc, j’ai acheté un dictionnaire électronique, dont vous pouvez voir une photo ci-dessous. Photo tellement réussie d’ailleurs que je me demande si je ne vais pas la vendre à Casio pour qu’ils s’en servent comme publicité. Bref. Vous pourrez remarquez le petit stylet et l’écran tactile qui servent à dessiner les kanji à main levée, et hop le dictionnaire les reconnaît. C’est assez génial. On pourrait croire qu’un tel appareil est superflu, mais en fait c’est vraiment indispensable. Et si je n’avais pas ce truc, je serais obligé de chercher les kanji que je ne comprends pas dans mon dictionnaire papier qui est bien plus lourd : c’est-à-dire que je dois compter le nombre de traits du kanji (sans me tromper sinon c’est mort), puis identifier la bonne clé, rechercher le kanji dans la liste… Autant dire qu’on passe cinq bonnes minutes sur chaque caractère avec ce procédé. Alors que là… Bon d’accord, c’était cher, mais comme de toute façon j’aurais été obligé de l’acheter à un moment ou à un autre, je me suis dit que plus tôt je l’achetais, plus ce serait rentable, non ?

Deuxième acquisition : un téléphone portable. Ben oui, il faut bien que je puisse appeler les gens qui sont au Japon avec moi, et les portables français ne marchent pas ici. Autant pour le dictionnaire j’ai vu grand, autant pour le portable je n’étais pas du tout ambitieux, et je ne l’ai jamais été d’ailleurs. Tout ce que je voulais, c’est un truc qui me permette de téléphoner, point barre. Sauf qu’évidemment je suis au Japon, et que là-bas les trucs simples ils n’ont pas l’air de connaître. Donc en voulant prendre le portable le plus basique de chez basique (et le moins cher, surtout), je me suis retrouvé avec ÇA. Ce monstre fait appareil photo, 5 mégapixels, excusez du peu. Pourquoi était-il si peu cher ? Mon opinion est que c’est parce qu’il s’agit du modèle 910SH de chez Softbank. Alors que maintenant on en est au 911SH, qui est le même mais en mieux. Vu comme les Japonais sont friands de nouveauté, mon super téléphone portable est déjà démodé. Ben écoutez, moi ça ne me dérange pas…

Enfin, la dernière acquisition n’est pas hi tech du tout, mais bien amusante. Il s’agit d’une télévision, trouvée au bazar de la résidence (organisé hier). Je sens que je vais pas mal la regarder, au vu des quelques programmes que j’ai découverts hier. Je pense qu’on peut apprendre pas mal de chose sur le Japon via la télévision… Bien sûr, les émissions débiles prédominent. Ma petite préférence va aux drama, ces séries/téléfilms tournés à la va vite avec des scénarios lamentables. A ce propos, si vous envisagez une carrière d’acteur, venez au Japon. Même sans formation, je suis sûr que vous serez meilleur que les acteurs de drama, qui sont proprement affligeants.

C'est comme les chiffres et les lettres, mais on n'y comprend rien...


Karaoké

D’aucuns m’accusent de n’être allé au Japon que pour le karaoké. Et ils auraient presque raison… Alors le karaoké, comment ça se passe ?

Mode d’emploi : vous faites une soirée à Tokyo. Restaurant, izakaya, nomihôdai, peu importe… Comme celle-ci, là, par exemple (c’était bon et on a bien mangé) :

Etape suivante : vous loupez le dernier train pour rentrer chez vous. Ce n’est pas si difficile, le dernier départ de Shibuya pour Hiyoshi est à environ 0h20. Vous avez donc loupé le dernier train, il vous reste 5h à tuer avant le prochain. Que faire pendant 5h dans le Tokyo nocturne ? Oui, vous pouvez aller en boîte, comme en Europe. Ou alors vous pouvez faire comme tout bon Tokyoïte et aller passer la nuit au karaoke avec des potes.

Les potes en question étant ici Rémi et Tomohiro, un Japonais rencontré à Nantes il y a deux ans. Donc ici, les karaoké n’ont rien à voir avec la manière dont ça se déroule en Europe. On est enfermé dans une petite salle adaptée au nombre de personnes, on ne chante en aucun cas devant des inconnus. Dans la salle, une télé, deux micros, un bouquin avec la liste des chansons disponibles…

La formule est semblable au nomihôdai, à savoir qu’on paie au temps qu’on reste. Il y a une formule « soft » avec boissons soft à volonté, et une formule plus chère où les boissons sont alcoolisées... Après, il ne reste plus qu’à faire chauffer les micros…

Bon, mon problème est que le stock des chansons japonaises que je connais est forcément assez limité. J’ai quand même pu faire quelques chansons des films de Miyazaki, des génériques d’anime (dont un merveilleux délire Doraemon), et puis bien évidemment du Shiina Ringo. Il y a pas mal de chansons en anglais disponibles aussi, rassurez-vous. Et aussi quelques chansons en français ! J’ai repéré du Edith Piaf, France Gall (poupée de cire, poupée de son), et même du Polnareff (Love meeee…) !

Ah, oui, je précise qu'il vaut mieux savoir un peu lire quand même...



Tomohiro met le feu !

Bon, au bout de 5h on n’a plus de voix, mais c’est un détail.


Manger

Manger au Japon, c’est trop facile.

Je ne me fais pratiquement jamais la cuisine. Il y a des tonnes de petits restos où on peut manger bien, très vite, et pas cher. La palme revient aux magasins Matsuya et assimilés.

Le principe de ces restaurants est simple, et leur seul inconvénient est qu’ils ne sont pas bien grand et facilement bondés aux heures des repas. A l’entrée du restaurant, on trouve un distributeur sur lequel est affiché la liste des plats disponibles, avec photos pour ceux qui comme chacun d’entre nous ont un peu de mal à déchiffrer le japonais. On introduit la somme d’argent correspondante au plat choisi (exemple, Gyûdon 450 yens, je vous laisse faire la conversion, vous verrez que c’est trrrrès raisonnable). Le distributeur recrache… non pas le plat, rassurez-vous, mais un ticket avec le nom du plat. On n’a plus qu’à s’asseoir en posant négligemment le ticket devant soi, et d’ici 3-4 minutes votre festin arrivera. Vous n’aurez même pas eu besoin de prononcer un seul mot de japonais, et ça c’est fort pratique.

Sinon, il arrive quand même qu’on veuille se faire des trucs un peu plus « faits maison ». Dans ces moments-là, les râmen instantanés des divers combinis du coin sont une précieuse solution. Avec mon colloc Antoine, nous avons même tenté des pâtes japonaises un peu bizarres, associées avec des gyôza (raviolis chinois) et de la sauce achetée un peu hasard, sans savoir si c’était ce qui allait le mieux avec. Bilan des courses : c’était pas mauvais du tout finalement.


Welcome Party/Anniversaire d’Antoine

Jeudi soir, c’était la soirée de bienvenue organisée pour tous les étudiants étrangers. C’était très sympa, même les profs des Ecoles Centrales ont fait le déplacement pour l’occasion (celui de Nantes ne devait pas être trop dépaysé, vu le nombre d’élèves de son école présents ici). Ça a surtout été l’occasion de bien manger (c’était un buffet). J’ai fait le plein de sushi, et je confirme qu’ils sont bien meilleurs que ceux qu’on a en France.

On a ensuite enchaîné avec l’anniversaire d’Antoine, qui se trouvait être le même jour. Il a eu comme cadeau un magnifique Mario géant, dont il s’est montré ravi apparemment. Personnellement, j’ai surtout apprécié l’excellent gâteau, acheté un peu à l’arrache pour l’occasion (heureusement que les magasins ferment tard, au Japon). Vous pourrez remarquer que le gâteau est personnalisé, avec la retranscription du prénom « Antoine » en katakana. La classe, tout simplement.



Lock-up

La welcome party nous a permis de faire connaissance avec les Nantais pionniers, ceux qui sont partis en double diplôme il y a deux ans (les premiers à participer à ce type d’échange avec le Japon). Vendredi, ils étaient diplômés, et pour fêter ça, samedi soir l’un deux nous a invité au Lock-up, qui est l’un des bars les plus célèbres Shibuya (le terme bar n’est pas très juste puisqu’on y mange aussi, il s’agit un fait d’un izakaya pour être précis).

Pourquoi est-il si célèbre ? Parce que c’est un bar à thème, comme il y en a quelques-uns à Tokyo, et celui-ci est assez original puisque son thème est la prison (comme on pouvait s’en douter au vu du nom).

Pour y accéder, on descend par des escaliers très sombres, c’est plein de bruits lugubres, et on est accueilli par une hôtesse qui nous passe les menottes pour nous mener à notre cellule. Oui, au Lock-up on mange dans des cellules, avec barreaux aux portes et tout. Non seulement c’est rigolo, mais c’est très bien pensé car on est vraiment tranquille, on n’a absolument pas l’impression d’être dans un bar immense (je me demande combien de cellules il y a), c’est comme une vraie soirée entre amis.

Le décor est plutôt bien fichu, la serveuse était habillée en détenue, les alcools étaient parfois servis dans des éprouvettes ou tubes à essai, certains des plats étaient piégés (extrêmement épicés). De temps en temps, il y a une animation : toutes les lumières s’éteignent, on entend des cris, des monstres se baladent dans les couloirs et entrent dans les cellules pour assassiner deux trois personnes… Bref, c’est du grand n’importe quoi mais bien fichu, à la nipponne donc, et ça fait qu’on passe une soirée hyper sympa quand même. Quelques photos ci-dessous…

La serveuse. On ne voit pas très bien, mais elle est en train de verser l'étrange contenu d'un tube à essai sur un plat qui, au départ, avait pourtant l'air bon...


Le plat en question. Regardez-bien, vous pouvez voir un morceau de tentacule de poulpe. ça fait peur, mais en fait c'est bon, je vous assure.



On est peut-être dans une prison, mais on enlève ses chaussures, non mais sans blague.


Bon, voilà pour aujourd'hui. La prochaine fois, j'essaierai de vous parler de la vie à l'université, qui n'a véritablement commencé que cette semaine. Mais pour ça, il faudrait que je prenne quelques photos du labo et de mes collègues...


7 commentaires:

Maxou a dit…

Coucou,

Alors ça c'est de la mise à jour... C'est même presque trop, je frise l'indigestion !

Ah sinon oui la photo de ton traducteur est magnifique, et le lit a l'air très confortable.

Et le Lock-Up, tous les centraliens en parlent, c'est un sujet à blog inépuisable apparemment...

Anonyme a dit…

Salut Jérémy,

c'est bien sympa de donner de tes nouvelles ! En plus, les photos sont magnifiques et me rappellent mes vacances (ou plutôt mon stage d'été...).

Je ne peux m'empêcher de réagir quand tu dis que tu sens que tu vas pas mal regarder la télé : je m'inquiète un peu pour ta santé mentale, attention à ne pas abuser des émissions de cuisine, des "jeux" débiles, des séries dont tu parles mieux que moi et des matches de baseball! Ah oui, et les pubs tous les quarts d'heures, c'est pas terrible non plus...

Et le Lock-Up (ou une de ses variantes) doit fasciner les Français, c'est une des premières choses dont on m'a parlé quand je suis arrivé au Japon...

Harl a dit…

C'est nippon, le Lockup, ça doit être pour ça qu'on en entend parler. Pis bon, je regrette pas, c'est un peu cher, mais à faire.

A part ça, je dois t'avouer que tes photos de ton traducteur et de ton téléphone sont magnifiques, on dirait vraiment des photos de catalogue constructeur :D

Et pis t'es un chacal, toi t'as réussi à choper une télé. Pour la peine je t'ai pourri ta cuisine tout à l'heure AHAHHAHahahahAHHAhhaHAhAhHaHahHA

El Desdichado a dit…

Mon très très cher Pierre, ça me fait ultra plaisir de te voir ici. Je vois que toi aussi tu as eu la télé dans ta piaule, parce que ma foi tu as fort bien réussi à résumer les différents programmes. La prédominance va quand même largement à la cuisine, mon Dieu, mais pourquoi ils font tant d'émissions avec de la bouffe ?
Les matches de baseball, j'aimerais bien voir ça quand même. Peut-être qu'après deux ans j'aurai fini par y comprendre quelque chose...
Harl, je me répète mais : quand tu veux regarder la télé, tu es le bienvenu. Et de mon côté, dès que je vois quelque chose qui vaut le coup d'oeil (genre la dernière fois, un drama où si j'ai bien compris, un père et sa fille avaient échangé leurs corps), je t'appelle. Tu verras, ça va être fun.

annick et jean-louis a dit…

merci pour ce long post aux informations trés variées;nous avons découvert, grace à toi, le Lock Up et nous avons trouvé la formule originale (peut-être faudrait-il en créer un à Dijon!!!).La formule du karaoké en cabine semble te convenir;pourtant, on te l' assure ta belle voix mériterait de rencontrer un plus large public. Tes expériences gastronomiques débutent avec un certain plaisir et c' est tant mieux...La reprise des cours va probablement modifier ton rythme de vie..Continue à nous faire voyager!
PS: quelle est la meilleure affaire un traducteur à 2€50 ou une télé pour 3 fois rien?

Harl a dit…

Je réponds la télé à 800 yen, parce que le traducteur, c'est 250€ et pas 2€50... enfin si on me trouve le même que nous à 2€50, je pleure...

Anonyme a dit…

Bonjour, je tombe sur ton blog par hasard...

Et ça me donne encore plus envie d'aller au Japon.
Je m'éclate à regarder tout ce que je peux sur le Japon sur le web en attendant!
Est-ce plus facile d'y aller par rapport aux études? je me dis que ça doit coûter moins cher!!

Bref, j'espère que pour toi et tes amis c'est la fiesta et que vous vous imprégnez bien de tout ce que vous pouvez pour en faire profiter vos proches!
Bonne continuation